Lindholm, H., Morrison, I., Krettek, A., Malm, D., Novembre, G., & Handlin, L. (2020). Genetic risk-factors for anxiety in healthy individuals: polymorphisms in genes important for the HPA axis. BMC Medical Genetics, 21, 1-8.
Contexte
La prédisposition génétique et les altérations de l’axe hypothalamo-hypophyso-surrénalien (HPA) sont deux aspects importants pour le développement des troubles anxieux. Afin d’identifier les facteurs de risque génétiques de l’anxiété, l’objectif de cette étude exploratoire était d’examiner les relations possibles entre les polymorphismes génétiques des gènes importants pour la régulation et l’activité de l’axe HPA et l’anxiété auto-évaluée chez des individus en bonne santé.
Méthodes utilisées
L’ADN de 72 participants en bonne santé, 37 femmes et 35 hommes, a été inclus dans les analyses. Leur ADN a été extrait et analysé pour les polymorphismes nucléotidiques simples (SNP) suivants : rs41423247 dans le gène NR3C1, rs1360780 dans le gène FKBP5, rs53576 dans le gène OXTR, 5-HTTLPR dans le gène SLC6A4 et rs6295 dans le gène HTR1A. L’anxiété auto-évaluée a été mesurée par le questionnaire STAI (State and Trait Anxiety Inventory).
Résultats
Les mesures d’auto-évaluation du STAI-S et du STAI-T étaient significativement plus élevées chez les femmes que chez les hommes (p = 0,030 et p = 0,036, respectivement). Pour le SNP rs41423247 dans le gène NR3C1, il y avait une différence significative chez les femmes dans le score pour le STAI-S, où les porteurs de l’allèle G avaient des scores plus élevés par rapport aux femmes qui étaient homozygotes pour l’allèle C (p < 0,01). Pour le SNP rs53576 dans le gène OXTR, il y avait une différence significative chez les hommes, où les porteurs de l’allèle A avaient des scores plus élevés au STAI-T par rapport aux hommes qui étaient homozygotes pour l’allèle G (p < 0,01).
Conclusion
Cette étude montre que le SNP rs41423247 dans le gène NR3C1 et le SNP rs53576 dans le gène OXTR sont associés à l’anxiété auto-évaluée chez des individus sains de manière spécifique au genre. Cela suggère que ces SNP candidats sont des facteurs de risque génétiques possibles pour l’anxiété.