L’ocytocine est une hormone très connue, dont le nom évoque généralement l’amour, la chaleur d’une mère pour son enfant ou même la relation d’un couple. On peut d’ailleurs observer l’augmentation du taux dans le sang lors de rapports intimes, lorsque l’on s’embrasse ou que l’on reçoit un massage1. Elle permet aussi de préparer le corps de la femme à donner naissance et aide à la lactation (on l’administre d’ailleurs en maternité afin de faciliter l’accouchement). Cette hormone est présente chez tous les mammifères, mais surtout chez les campagnols des prés qui vont jusqu’à avoir à nos yeux un comportement addictif pour la relation qu’ils ont avec leur partenaire. Les campagnols ayant perdu leur partenaire présentent ainsi une activité cérébrale suggérant un stress intense et une dépression (à ne pas confondre avec le deuil dont nous allons parler).

L’ocytocine est un neuropeptide sécrété par les noyaux paraventriculaire et supraoptique de l’hypothalamus et excrétée par l’hypophyse postérieure (neurohypophyse) qui agit principalement sur les muscles lisses de l’utérus et des glandes mammaires.

Les effets de l’ocytocine.

Il est possible d’observer l’action de cette hormone sur le deuil, où, lorsque celui-ci devient compliqué, elle est associée à de nombreux symptômes du deuil, notamment la nostalgie et le besoin de proximité (envers les proches du défunt ou même de la tombe ou de l’urne où reposent les cendres)2. Cela doit pousser à la réflexion puisque les personnes vivant un tel deuil et duquel elles n’arrivent pas à sortir les expose au risque du même comportement addictif que l’on observe chez les campagnols. En effet, des rituels se mettent en place et deviennent vitaux pour ces gens qui souffrent du deuil (visites quotidiennes sur la tombe, SMS envoyés au téléphone du défunt, etc…). Tous ces comportements activent largement le circuit de la récompense et poussent à une addiction3.

Cela ne semble pas anormal qu’une personne qui nous est chère laisse un vide auquel on n’arrive pas à s’habituer.

De nombreuses études sur des populations de rats, de moutons, de singes et d’humains apportent des résultats très proches pour chaque espèce de mammifères. Nous retrouvons aussi une facilitation à reconnaitre l’odeur de son enfant et une attitude plus maternelle en proportion de l’ocytocine présente dans le flux sanguin.

Vaporiser un spray contenant de l’ocytocine dans le nez d’une femme la rend plus enclin à trouver des bébés mignons et attachants. Et les femmes produisant naturellement plus d’ocytocine ont plus de contact avec leurs enfants et montrent une plus grande tendance à être synchronisées dans l’échange de regard avec eux. Il a été observé empiriquement que bloquer l’action de l’hormone chez une femme lui fait cesser tout comportement maternel4.

Faire des câlins augmente la production de cette « hormone de l’amour » et permet aussi de réduire le stress ressenti. En effet, l’ocytocine permet de contrebalancer l’action du cortisol, une hormone provoquant la sensation de stress. Un simple contact, une présence ou un support émotionnel et psychologique dans les moments difficiles permettent donc à la personne de se sentir mieux grâce, en partie, à cette production d’ocytocine5.

Système simplifié de l’effet de l’ocytocine sur la réponse au stress.

Les interactions que l’on considère alors comme positives permettent de fabriquer cette hormone de l’amour6, et ce quel que soit le sexe de la personne concernée, bien que les effets de l’hormone diffèrent quelque peu entre l’homme et la femme7.

En effet, il existe des différences notables concernant l’ocytocine chez les femmes et les hommes. Une étude8 montre une différence face au stress entre les deux sexes, 40 minutes après qu’on leur ait administré l’hormone en spray intranasal. De plus, nous savons que l’ocytocine n’est pas retrouvée dans les mêmes quantités dans le plasma sanguin des hommes et des femmes9.

Les effets bénéfiques de l’ocytocine ne s’arrêtent bien sûr pas ici. Au-delà de la réponse qu’elle apporte au stress10, il a aussi été établi sa fonction de liant social, d’augmentation de la volonté, de facilitation de l’appréciation de notre environnement et de soi. Cette hormone permet aussi d’accroître à la fois la confiance que l’on a en notre prochain11, confiance essentielle à toute construction relationnelle durable, à la fois la coopération12.

Schéma simplifié de l’action de l’ocytocine sur l’individu et sa perception de l’environnement social.

Nous connaissons aussi la valeur d’une relation amoureuse stable, durable et solide, qui est facilité aux premiers moments de son existence par l’ocytocine13, et plus le taux dans le sang est élevé, plus l’attirance pour le physique du partenaire est élevée, plus les comportements sont synchronisés, plus la relation dure longtemps et plus le bonheur subjectif est jugé élevé. L’hormone semble aussi protéger la relation des individus pouvant la menacer, en effet, puisque les hommes préfèrent garder leurs distances avec d’autres femmes et se sentent mal à l’aise en leur présence lorsqu’elles sont attirantes et qu’ils sont en couple et mariés14.

Dans l’étude citée ci-dessus, on y observe les effets de l’ocytocine sur la distance sociale entre les femmes et les hommes (ceux-ci en particulier sont observés dans cette étude). Les hommes participant se sont vus demander de choisir la distance idéale (la plus confortable pour eux) avec une femme inconnue et attirante (qui n’était pas un sujet de l’étude). L’ocytocine augmente la distance idéale qu’un homme en couple maintient avec une femme attirante et inconnue d’environ 14 centimètres en moyenne. (Source : voir note n°12)

Dans le même esprit, on voit dans une étude15 de Johannes Kohl, Anita Autry et Catherine Dulac l’importance de l’ocytocine au début de la relation entre la mère et son enfant au moment de la naissance. Des taux trop faibles, voire absents, de l’hormone mèneraient à plus de maltraitance et d’hospitalisation en service psychiatrique pour la mère juste après la naissance. On peut d’ailleurs croiser ces informations avec la dépression post-partum. A prendre avec des pincettes cependant, puisque les recherches sur le sujet ne sont aujourd’hui pas suffisantes pour affirmer quoi que ce soit. L’étude montre aussi, et je le relève sans faire le lien avec l’ocytocine, que les pères peuvent aussi subir une dépression post-partum, avec une prévalence variant entre 5 et 10%.

Les niveaux d’hormones durant et après la grossesse. Les estrogènes, la progestérone et la prolactine augmentent au travers de la grossesse. La naissance est caractérisée par une chute rapide d’estrogènes et de progestérone ainsi qu’une augmentation importante d’ocytocine qui lance les contractions utérines. Durant l’allaitement dans la période postpartum, les pulsions de prolactine stimulent la production de lait entre chaque allaitement, alternant avec les pulsions d’ocytocine, ce qui conduit à l’éjection du lait en réponse à la succion de l’enfant. (Source : voir note n°13)

L’hormone du lien social ?

Quoi qu’il en soit, l’ocytocine joue un rôle majeur dans la relation entre les parents et leurs enfants, puisqu’il est établi que l’hormone associe l’attachement et le système de récompense16. De ce fait, l’ocytocine semble avoir une efficacité primordiale dans la stabilité des liens sociaux en augmentant les aspects de récompenses de l’attachement.

Nous pouvons donc comprendre ici que plus qu’une hormone de l’amour, elle semble surtout être une hormone du lien à l’autre, lien fort qui pousse à de nombreux comportements favorisant les interactions. Une étude17 de Megan Galbally sur le rôle de l’ocytocine dans la relation mère-enfant nous montre que l’hormone ne se limite pas à une mère et son enfant mais qu’au contraire, tout le monde, en principe, est capable d’en produire à des degrés différents (il existe des personnes qui en sont incapables et cela pose quelques soucis comme vu plus haut sur les comportements maternels et les problèmes psychiatriques qui s’ensuivent). De plus, une autre étude18 nous apprend que l’ocytocine augmente la volonté d’un partage social des émotions. Elle montre que les gens ne sont pas poussés à avoir plus d’échanges verbaux mais qu’ils cherchent à partager des composantes spécifiques responsable dans l’apaisement de l’autre et dans le lien avec celui-ci, les émotions. L’ocytocine permettrait ici de maximiser les bénéfices de l’interaction avec l’autre.

Une autre étude19 plus curieuse nous apprend qu’il est possible pour des animaux comme les chiens d’en produire et ce en proportion plus élevée lorsqu’ils regardent leur maître et que cela les pousse aussi à regarder plus longtemps la personne qu’ils semblent affectionner. Cela pourrait expliquer en partie le lien privilégié que les hommes entretiennent avec certains types d’animaux et en particulier les canidés.

Une dose d’ocytocine augmente également le temps que l’on passe à observer la région des yeux de la personne qui se trouve en face20, et améliore la capacité à deviner les états émotionnels des autres à partir d’expressions subtiles21. Il semble que cette hormone inhibe les aires du cerveau impliquées dans l’anxiété causée par la possibilité de non-réciprocité de la personne en face22.

Nous sommes donc en présence d’une hormone du lien social qui ne se limite pas qu’à une interaction entre humains, mais qui inclue aussi certains animaux de compagnie. Nous pourrions nous arrêter là et dire qu’effectivement cette hormone est bien l’hormone de l’amour, mais en société, entre amoureux, entre mère et enfant, entre maître et chien… Mais ce serait occulter une particularité majeure de cette hormone.

Le lien social, forcément « positif » ?

L’ocytocine a aussi la faculté à pousser des individus à une agressivité d’une certaine violence dans des contextes très particuliers, comme dans certains couples où un comportement agressif déjà présent se voit fortement amplifié par des taux élevés d’ocytocine23.

On peut observer un écart important entre un bas et un haut niveau d’agressivité lorsque l’on administre de l’ocytocine à une personne. L’augmentation de l’agressivité est observée principalement chez les personnes ayant déjà un comportement agressif. (Source : voir note n°23)

Comment une telle hormone, qui jusque là ne nous montrait que des bienfaits, est-elle capable de provoquer un tel comportement ?

Lorsque l’on administre cette hormone (toujours en spray nasal) à des gens jouant à des jeux économiques, ils deviennent plus confiants et coopératifs (il est nécessaire de préciser que lorsqu’ils pensaient jouer avec l’ordinateur, il n’y avait aucun changement chez les personnes, renforçant l’idée que c’est la relation sociale avec un autre être humain qui importait)24. Ce qui parait curieux ici, c’est que ce n’est pas le cas lorsque l’on joue avec un étranger (identifié comme tel) ou quelqu’un d’anonyme dans une autre salle et que l’on n’a jamais aperçu25. Dans ces cas-là, les taux d’ocytocine diminuent et la coopération baisse en parallèle, cela augmente alors l’envie (au sens d’être envieux) lorsque la chance nous fait défaut et augmente la jubilation et le schadenfreude lorsqu’elle nous sourit et que l’autre perd26.

Ici, on peut voir que l’ocytocine augmente l’envie et la jubilation.
(Source : voir note n°26)

On observe alors que la coopération dans ce que l’on considère comme notre groupe est favorisée tandis qu’elle est compliquée entre personnes de groupes différents27, ce qui a été confirmé par une méta-analyse28 ayant passé en revue 212 études de 1965 à 2013 et qui a pour conclusion : « […] il y a une observation robuste que les gens coopèrent, à leurs dépens, avec les membres de leur groupe et qu’ils ne se préoccupent pas seulement de leur bénéfice mais aussi de celui de ceux avec qui ils interagissent et avec qui ils partagent une appartenance au groupe. Nous devons alors prendre en compte les effets que peut avoir le favoritisme intragroupe sur les conflits et compétitions intergroupes. »

Une étude29 de De Dreu permet d’illustrer assez bien le fait que l’on favorise notre groupe à celui des autres. Elle montre que des personnes sont plus enclin à sacrifier une personne afin d’en sauver cinq autres lorsque la personne sacrifiée porte un nom rappelant un groupe qui n’est pas le leur (dans l’étude, des hollandais sacrifiaient plus volontiers une personne au nom arabe qu’une personne au nom hollandais, et inversement). On observe la même tendance dans les décisions économiques au profit de personnes du même groupe de jeu30, avec une augmentation du sentiment de confiance et d’amour envers les membres de son propre groupe. Toutefois, elle n’augmente pas la défiance ou la haine envers les autres, mais induit plutôt une forme de protectionnisme (d’« agression défensive ») dans les situations où le groupe est menacé et où les individus ressentent plus de peur. On pourrait décrire ce sentiment comme une volonté de blesser si telle est la meilleure manière de protéger les siens. Cet effet défensif de l’ocytocine va même jusqu’à faire en sorte que les sujets mentent plus volontiers et plus rapidement à des jeux économiques afin d’aider les membres de leur groupe31.

Ethnocentrisme.

Comme mentionné plus haut, l’agression est favorisée par l’ocytocine, comme l’hostilité et la méfiance envers des étrangers, notamment lorsque la mère perçoit une menace contre son enfant32, rien de contre-intuitif jusqu’ici. La vasopressine agit d’ailleurs de la même manière sur le comportement du père (c’est une molécule très similaire à l’ocytocine), avec une nuance cependant qu’une personnalité déjà agressive est nécessaire pour cela.

Une étude33, le « paradoxe de l’ocytocine » nous permet de voir un rapide récapitulatif de la chronologie de ce que l’on a appris sur l’hormone et mentionne ceci : « […] il a été aussi montré que l’ocytocine augmente l’envie et la jubilation, l’attitude défensive envers les membres d’autres groupes et augmente la conformité dans le groupe. Bien que cet ethnocentrisme puisse être considéré comme prosocial au sein d’un groupe, l’attitude défensive ne le peut pas, et l’ethnocentrisme extrême conduit souvent au nationalisme ou même au racisme. »

Nous voyons alors ici où peut mener une dynamique de groupe centrée sur elle-même et excluant les personnes en dehors du groupe, potentiellement due aux niveaux élevés d’ocytocine de ses membres. Bien que la cohésion du groupe permette à ses membres de se sentir aimés, protégés et intégrés, cette même cohésion, si elle est trop forte, pourrait mener à des conflits plus ou moins violents avec d’autres groupes ou entre individus. Ceci pouvant prendre dans des cas extrêmes la forme d’un nationalisme ou d’un racisme.

Conclusion.

En somme, s’il fallait définir simplement l’ocytocine comme on le fait aujourd’hui en l’appelant « l’hormone de l’amour », je dirai plutôt qu’elle est l’hormone du lien au groupe d’appartenance et qu’elle pousse les individus à défendre coûte que coûte leur groupe (qu’ils soient réellement menacés ou qu’ils ne fassent que ressentir une menace). Comme il est écrit dans L’Entraide34 :

L’ocytocine ne serait donc pas une hormone de l’amour universel, mais plutôt une hormone de l’attachement envers ceux que l’on considère comme nos semblables. Cet effet physiologique a par ailleurs aussi été observé chez des rongeurs : des mâles qui ne possédaient plus de récepteurs à ocytocine dans leur cerveau n’arrivaient plus à savoir quelles femelles faisaient partie de leur clan.35

Si impressionnants que soient les effets de cette hormone, ils doivent pour l’instant être interprétés avec précaution. Les effets sur les comportements sociaux humains sont très subtils et complexes, tantôt liants, tantôt perturbateurs, selon l’état cognitif des individus et selon le bain culturel dans lequel ils sont plongés. L’équipe de David Rand a par exemple montré très récemment que l’administration de cette hormone favorisait effectivement la « préférence intra-groupe » pour des sujets placés en « mode intuitif » (système 1), mais que l’effet était inversé pour les sujets placés en « mode réflexif » (système 2)36. Les prochaines années seront riches d’enseignements à ce sujet…

Bien entendu, toutes ces corrélations ne veulent pas dire que seulement l’ocytocine a un effet sur le comportement dans ces moments-là. Lorsque l’on fait un câlin à une personne qui nous est chère, bon nombre de choses se produisent dans notre corps en parallèle de l’ocytocine. De la sérotonine est produite, de la dopamine et potentiellement de l’adrénaline aussi. Il faut garder à l’esprit qu’il n’existe pas un seul comportement produit par une unique molécule qui expliquerait tout à 100%, les choses sont plus compliquées que cela. Seulement, certaines molécules sont plus responsables que d’autres dans un comportement ou état donné, comme la ghréline, une molécule stimulant l’appétit ou la léptine qui provoque la sensation de satiété. Rajoutons à cela une manière différente pour chacun d’apprendre ce qu’est une « menace », et nous imaginons déjà comment deux personnes peuvent percevoir une même chose de deux manières différentes, tout cela influencé par l’ocytocine.


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